Le but de cette page est simplement de montrer comment je réalise une
mosaïque lunaire. Il existe bien d'autres techniques et si vous pensez
que vous connaissez un truc utile, n'hésitez pas à me le faire
connaitre.
D'une part, je suis toujours preneur de nouvelles astuces, d'autre part j'en
ferais profiter la communauté au travers de cette page.
Cette première étape est bien évidemment la partie essentielle. Si la prise de vue est ratée, on obtiendra au mieux une image de mauvaise qualité, au pire des fragments inexploitables que l'on ne pourra pas recoller entre eux.
Quelques évidences qu'il est toujours bon de rappeler :
Maintenant, il faut faire attention de bien caler la webcam de manière
à ce que les cotés de l'image soient parallèles au sens
de déplacement du télescope. Ainsi on sera sur d'obtenir un recouvrement complet en déplacant le télescope selon un seul axe. |
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Si on ne prend pas cette précaution, on va obtenir un recouvrement
en "marches d'escalier", et à moins d'avoir de la chance,
on obtiendra des trous sur l'image finale. Et une image avec des trous, c'est une image foutue ! |
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Ensuite, il faut régler les paramètres gain et vitesse de la
caméra. Il ne faut pas les laisser en automatique, mais les fixer de
manière à n'obtenir aucune zone surexposée. De même
il y aura intérêt à laisser la balance des blancs sur une
valeur fixe, tout ceci afin de minimiser les écarts de luminosité
sur les images finales.
Pour une image complète de la Lune, je règle donc la caméra
sur la partie la plus lumineuse de la Lune.
Pour la prise de vues proprement dite, j'utilise QcFocus. Je prends des films
de 20 secondes à 15 images/seconde. Chaque film fait 130 Mo environ,
pour 300 images.
Il ne faut pas hésiter à avoir un recouvrement important entre
les images successives. Ceci facilitera grandement l'alignement des différentes
images au traitement, et diminue évidemment le risque d'avoir des trous
dans l'image finale.
Pour le dépouillement des films, j'utilise Registax (en version 2.1 jusqu'à présent, je n'ai pas encore essayé la version 3). Ce programme est un freeware qui fonctionne bien, même si son ergonomie n'est pas des meilleures.
Pour le choix d'une zone de calage -le rectangle en haut à droite, je vise simplement une zone contrastée ou avec un détail marqué, le traitement est assez sensible pour bien s'en sortir.
Idéalement, le filtre d'alignement (ou filtre FFT) doit se trouver à la fin de la courbe, tandis que le filtre de qualité doit se centrer sur le coude de la courbe avec un facteur de qualité compris entre 0,11 et 0,16.
Les options d'optimisation utilisées ici donnent de bons résultats,
aussi bien pour la Lune que pour les planètes d'ailleurs.
Attention au tracking : ne cochez pas les cases 'Predict track' et 'Misalign
Warning'. Non seulement ça ne sert à rien, mais le programme peut
alors se planter.
Il ne reste plus qu'à cliquer sur le bouton 'Align'.
Le curseur vertical définit un niveau de qualité (richesse du
spectre) de l'image, tandis que le curseur horizontal contraint les différences
entres les images. L'endroit de la courbe qui se trouve sur l'axe du bas correspond
à l'image initiale choisie à l'étape 1, qui sert de référence.
Le calage des deux curseurs est assez simple dans le cas d'une courbe comme
celle présentée ici. On se contente d'écréter la
courbe pour éliminer les images présentant trop de différences,
et on ajuste la qualité pour conserver le bon nombre d'images. Dans le
cas d'une courbe plus tourmentée (qualité qui tombe très
vite par exemple) il peut être nécessaire d'essayer plusieurs réglages
pour trouver le bon.
Bien sur, plus la qualité des images retenues est élevée,
meilleures sont les images.
Eventuellement, on peut cocher la case 'Use Image Quality', mais les différences
sont souvent minimes.
Rien ne vous interdit de faire des essais avec d'autres valeurs, en particulier si les images sont de bonne qualité, essayer une petite quantité sur la couche 4 sur certaines zones. En revanche, il est parfois nécessaire de les diminuer légèrement près du terminateur pour éviter l'apparition d'artefacts.
Une fois l'ensemble des images préparées, il reste à les assembler. Pour cela l'utilisation d'un logiciel comme Photoshop (ou PaintShop Pro) est bien pratique. Il suffit de coller chaque image comme un nouveau calque et de la recaler par rapport à ses voisines.
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En utilisant le mode 'différence', il est facile de recaler au mieux une image par rapport à celles déjà posées. A gauche, il subsiste un décalage, à droite la nouvelle image a été correctement recalée. |
Un passage avec une gomme à bords flous permet ensuite d'effacer proprement les bords de l'image pour faire disparaitre les raccords.
Le résultat final est visible ici, après retournement de l'image pour qu'elle apparaisse dans le "bon" sens, du moins celui auquel nous sommes habitués !